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curryblog
10 janvier 2008

un nouveau défi

Je ne l’ai pas encore écrit parce que j’ai des choses tellement intéressantes à raconter, le panier de la ménagère par exemple, que je suis obligée d’établir des priorités, mais voilà une semaine à peu près que je prends des cours de sanskrit. Si, si. Le sanskrit, si qqn se demande, est une des langues anciennes de l’Inde dans laquelle ont été écrits et collectés la plupart des textes littéraires, religieux, sociaux indiens. Si je souhaite continuer mes études en indologie, c’est un passage obligé. Et cela fait déjà trop longtemps que je le repousse.
Grâce aux encouragements de Valérie et aux contacts de l’école, je commence donc le sanskrit en Inde avec un prof particulier. Je trouve ça extrêmement chic. Comment dire, c’est un peu comme si je commençais le surf en Australie.

Par contre, c’est une véritable torture. Je vous expliquerais bien quelques règles pour que vous puissiez appréhender l’ampleur du désastre, mais je ne sais pas par où commencer. En plus, comme je ne comprends encore rien à tout ce charabia de grammairien, cela risque d’être un peu confus.

Voyez-vous, en sanskrit, il y a seulement 8 déclinaisons (Nom, Acc, Instr, Dat, Abl, Gen, Loc, Voc), pour des mots masc., fem. et neutres qui peuvent s’accorder au sing., plur. et duel (deux). Comme ce serait trop simple comme ça, on fait une distinction entre les mots masc. terminant en –a, en –i, en –u, en –e, -ai, -o, -am, -as, -r, -t, etc… pareil pour les mots fem et neutres. Je vous passe les déclinaisons des pronoms, des adjectifs, des nombres… Un bonheur…
En plus, il faut savoir également qu’il a 10 groupes de verbes pour 10 temps possibles dont des temps aussi prometteurs que l’aoriste ou le benedictive mode (pour les bénédictions ???). À l’intérieur de toutes ces catégories, il y a les verbes qui se conjuguent en parasmaipadam (actif) ou en atmanepadam (moyen) et ceux qui se conjugue dans les deux.
Si on ajoute que l’alphabet se décline en dizaines et dizaines de lettres puisque les celles-ci changent lorsqu’elles sont groupées (les ligatures) et que les mots ne sont pas séparés par des espaces, on mesure encore un peu mieux la promenade de santé que représente l’apprentissage du sanskrit.
Bien sûr, tout cela ne serait rien s’il n’y avait pas ces petites variations phonétiques amusantes qu’on appelle sandhi et qui consistent à transformer l’orthographe des mots en fonction des lettres en contact selon des règles absolument limpides.
Et enfin, pour que la satisfaction d’apprendre soit complète, il faut savoir que tous les mots ont 40 sens différents tous basés sur des métaphores improbables, que chaque mot possède au moins 10 synonymes, juste pour remplir de plus gros dictionnaires, et que sans les dizaines de commentaires qui accompagnent chaque texte, on n’a aucune chance de pouvoir les comprendre.

Évidemment, le prof est indien et parle anglais aussi bien que moi avec un accent à couper à la hache…

Trop facile.

Guru_sloka_02_1

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