Les dieux des petits riens, entre culte et superstition 1/2
En Inde, tout est prétexte à dévotion. Il est dit que si l’on accroche un bout de tissu à un arbre, n’importe lequel, en quelques mois il se couvre de bouts de tissus similaires, traces des vœux que les passants lui ont adressés au fur et à mesure. C’est ainsi que les arbres se transforment en temples.
Forcément, ça doit être plus compliqué qu’il n’y paraît. Je crois même qu’il y a des codes. On m’a expliqué que les petits sacs remplis de pierres accrochés aux branches des arbres, censés évoquer des bébés dans des berceaux, sont les vœux des couples qui souhaitent avoir un enfant. Tout comme j’ai moi même accroché mon petit panier jaune l’arbre de Ganesa à Madurai (cf post du 13-02).
Les petits tas de pierre que l’on trouve sur le chemin des temples sont les vœux de ceux qui souhaiteraient avoir une maison, ou n’importe quelle construction en dur.
Sur certaines marches, on trouve des gravures de petits personnages. Ce sont des représentations de dévots qui pensent que les pas des fidèles qui montent au temple les aideront à rejoindre plus vite le paradis.