Mysore
Nous sommes arrivés à Mysore [prononcer Mahissur], dans le Karnataka, à 6h ou 6h30 perclus de courbatures et les yeux pochés par le sommeil. Je crois bien que nous sommes arrivés deux heures en avance sur l’horaire prévu tant le chauffeur a roulé comme un fou.
Nous sommes immédiatement partis nous promener. À cette heure-là, les rues sont désertes et c’est très agréable. Bizarrement, les gens se lèvent tôt mais les boutiques ouvrent rarement avant 10h (elles ferment à 21h le soir), donc les rues ne s’animent qu’assez tardivement dans la matinée.
On profite de notre passage à la gare routière pour décider sur un coup de tête de nous rendre à Somnathpur, un petit village à quelques km de Mysore où se trouve un temple très très beau. Si, si.
Le bus qui doit nous y amener se trouve sur la plateforme 7. Bêtement, on s’était dit qu’il serait certainement entre les plateformes 6 et 8, mais c’était sous-estimer la formidable capacité des indiens à compliquer les choses.
Bref, après avoir tourné un moment, nous avons finalement trouvé la fameuse plateforme logiquement placée à l’autre bout de la gare.
Après quelques autres péripéties, on arrive finalement au temple. À son sujet, je vous dirais seulement qu’il appartient à la dynastie des Hoysalas dans le Karnataka, date environ du XIIIème siècle et représente ce courant artistique exubérant qui consiste à en rajouter toujours plus et ne jamais laisser un espace vide, ni sur le temple, ni sur les statues. Sa particularité est qu’il est construit selon un plan en étoile, histoire de multiplier les surfaces à sculpter. Cela donne un ensemble fourmillant de détails, particulièrement impressionnant.
Et pour ceux qui suivent vraiment bien, voici encore l’histoire du nain Vamana (cf. post du 24/01 et 26/01)
Puis nous revenons en bus jusqu’à Mysore. Ce trajet renvoie celui de la veille à une nuit dans un hôtel grand confort. On roule à toute vitesse sur des ornières hautes de 20 cm et je pense sérieusement qu’ils ont dû oublier d’intégrer des amortisseurs lorsqu’ils ont fabriqué le bus. Accrochés à notre poteau, on saute tellement haut qu’on change de place à chaque relief de la route.
Une fois arrivés, on décide d’aller au cinéma voir Jodhaa Akbar, avec Hrithik Roshan et Aishwarya Rai Bacchan (orthographes approximatives), sur Jodhaa, l’épouse hindoue du grand Moghol Akbar (musulman). Trop beau !
Pour les bollywoodophiles, c’est bien comme cela que Ash est écrite sur l’affiche du film, preuve que son mariage avec Abishek n’est pas une simple rumeur !